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Michaëlle Jean, secrétaire générale de l'Organisation internationale de la francophonie, invitée sur France inter pour l'ouverture de la semaine internationale de la langue française

Michaëlle Jean n'a pas un parcours banal : née en Haïti, à Port-au-Prince, elle quitte son île en 1968, âgée de 11 ans, pour fuir la dictature Duvallier et se réfugier au Québec.
"On a fui la répression, comme des milliers d'autres familles, un régime d'une brutalité incroyable, mon père a été torturé, j'ai vu des gens se faire massacrer" :
Mes parents me disaient que l'indifférence n'était pas une option, qu'il fallait tout comprendre, tout saisir autour de soi et surtout savoir qu'on pouvait faire une différence
"Ce qu'on a trouvé très vite au Canada, c'est la citoyenneté"
...
Réfugiés au Canada, on était jamais seul. Il y avait la solidarité qu'il fallait pour surmonter les difficultés.
Ça nous amène aussi à devenir partie prenante de l'édification du lieu qui nous reçoit : on a beaucoup à offrir.
Sur la lutte contre les anglicismes
"Le but n'est pas de se positionner contre l'anglais, mais d'être pleinement ce qu'on est", explique Michaëlle Jean, qui rappelle que le français est la seule langue, avec l'anglais, à être parlée sur les cinq continents, un bassin de 212 millions de personnes qui parlent tous les jours le français.
Le Français est encore la 2e langue la plus enseignée dans le monde, la 3e langue des affaires.
Les Anglo-Saxons eux-même s'étonnent parfois du désamour que l'on trouve en France pour le français.
Il faut être décomplexé quand on est francophone : nous avons donné à la langue anglaise des milliers de mots.
La francophonie est un ensemble de valeurs partagées. Un espace pour construire ensemble.
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