"Islamophobie", selon qu'il est traduit en français ou en arabe, n'a pas la même signification. D'où la nécessité d'une "éthique de la traduction".
Par Kamel Daoud
Publié le 06/04/2017 à 17:32 | Le Point
Les traductions sauveront le monde. Ou sa meilleure part, son versant qui converse et rejoint. Et l'intraduisible ? C'est ce qui maintient vives ses différences et, donc, ses promesses. Mais le sujet du jour est la "fausse traduction" : attentat aux mœurs universelles et ruse des meurtriers du dialogue, de la rencontre qui préserve. Il faut donc encourager les traductions, les financer, les lire, les espérer et y travailler avec ce souci de rendre le monde audible à lui-même et capable de se comprendre. Exemple futile et tragique : le mot "islamophobie". On y a mis le sens de rejet, inquisi...