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« Tu seras bilingue, mon fils... » (Les Echos)

Cecilia Delporte / Journaliste |
Mauvais en langues, les Français ? C’est leur réputation. Dommage. Car les vertus du multilinguisme sont nombreuses.Et si beaucoup se joue dès l’enfance rien n’est définitif. Le défi est moins d’apprendre que de persévérer dans la pratique. Et si la plume virtuose de Jack Kerouack ou de Julien Green venait... de leur bilinguisme : « Si je manie les mots avec une telle aisance, c'est parce que l'anglais n'est pas ma langue », confia un jour l'auteur de Sur la route. Un demi-siècle plus tard, c'est bien plus que la moitié de la planète qui aurait ce double rapport au langage, là où seulement une poignée de Français - 20% - maîtriserait l'art de jongler entre deux idiomes au moins. Aussi, faut-il aller au-delà de la tirade répétée par une génération d'écoliers ou d'adultes découragés -  « les Français sont nuls en langues » - pour mieux cerner les vertus mais aussi les défis qui entourent le bilinguisme. Loin d'être fataliste, le polytechnicien et chercheur au CNRS Christophe Pallier l'affirme : « Le cerveau est fait pour être plurilingue. » De la petite enfance à l'âge adulte, il n'est ainsi jamais trop tard pour se perfectionner dans une langue étrangère. Mieux, il convient de dépasser le simple pragmatisme lié aux seules opportunités que peut offrir, dans le monde du travail, la maîtrise de l'anglais ou de l'espagnol, par exemple, pour observer ses bienfaits sur le développement cognitif et personnel de tout un chacun.