Langue importante de la recherche, soutenue par un riche réseau de revues, le français a de nombreux atouts à faire valoir pour conserver une place de choix au sein du monde universitaire, estiment, dans une tribune au « Monde », Frédéric Mérand et Jean-Frédéric Légaré-Tremblay, de l’université de Montréal.
Tribune. L’anglicisation du monde universitaire est en marche. C’était déjà le cas dans le domaine de la recherche. Depuis quelques années, les universités françaises, belges et suisses se tournent vers l’enseignement en anglais, surtout aux cycles supérieurs. Elles se donnent aussi des raisons sociales anglaises qui ne manquent pas de faire sourire les Québécois.
Dans un monde où l’anglais est devenu la lingua franca, cette évolution est-elle souhaitable ? Inévitable ? Au contraire : il est possible et même stratégique de continuer à faire vivre le français à l’université.