L'aube d'une ère nouvelle ?

On dit souvent que pour convaincre, il faut joindre le geste à la parole. En politique, l’attitude, les actes comptent plus que les déclarations. Qu’il y ait contradiction entre l'un et l'autre, et la crédibilité est anéantie.

On se souvient que lors de l’eurovision du 15 mai, au cœur de la campagne pour la désignation du futur président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, de même que son compétiteur grec, Alexis Tsipras, s’étaient exprimés le premier en français, le second en grec, au grand dam de l’équipe organisatrice de l'Union européenne de radio-télévision, qui souhaitait imposer l’anglais comme langue unique des candidats.

Par la suite, Jean-Claude Juncker a affirmé son intention, s’il était élu, de donner plus d’importance aux langues officielles, en commençant par le français et l’allemand.

Aucun organe de presse, à l'exception d'Euractiv1, n’a signalé que lors de la séance d’investiture de la nouvelle Commission européenne, le 22 octobre, Jean-Claude Juncker a fait son discours en français, allemand et anglais et que Martin Schulz s’est exprimé principalement en allemand. Il en fut de même lors de la conférence de presse tenue à l’issue de cette séance du Parlement européen. L’audition de Federica Mogherini, Haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères, le 6 octobre, avait également été d’un plurilinguisme presque parfait.

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