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Brexit : la fin du programme Erasmus outre-Manche rebat les cartes pour les universités en Europe

C’est un phénomène qui passe presque inaperçu : l'arrêt du programme Erasmus par les Britanniques provoque un "big bang" académique. Les universités européennes tentent de séduire les étudiants qui désertent le Royaume-Uni, tandis que ce dernier cible des étudiants venus d’Asie.

Philippe Reltien, Cellule investigation de Radio France - franceinfo - Photo : Des drapeaux devant le Parlement britannique à Londres (Royaume-Uni), pendant une manifestation anti-Brexit le 3 septembre 2019 (NEIL HALL / EPA)

Dan, un jeune Anglais qui a fait toutes ses études en France, rêve de devenir vétérinaire. Il pensait que le Brexit ne se traduirait pour lui que par quelques tracas administratifs. Comme tous les autres étudiants britanniques présents dans l’Union européenne, il pensait obtenir un visa long séjour pour pouvoir étudier dans l’UE à partir de la rentrée 2021.

Mais il se heurte à un problème insoluble : le concours national vétérinaire français n’est réservé qu’aux ressortissants de l’UE. Dan n’étant plus citoyen européen depuis le 1er janvier dernier, il faudrait qu’il obtienne la nationalité française pour poursuivre ses études. Or, celle-ci est accordée beaucoup moins rapidement qu’un visa, Dan a donc dépassé la date limite pour pouvoir s’inscrire au concours. "J'ai demandé un avis préalable sur l'état de mon dossier, mais on m'a répondu que ce n’était pas possible, déplore le jeune Britannique. Il a donc dû se résoudre à s’inscrire au sein d’une université privée à Cluj, en Roumanie. 'Même en attendant un an, je n'étais pas sûr d'obtenir la nationalité française, explique-t-il. Je risquais de me retrouver dans le même cas que cette année. On n'a pas pu trouver une solution suffisamment rapidement."

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