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European and international institutions

La face cachée du rôle de l’anglais à Bruxelles (Yves Montenay)

Quels sont les enjeux linguistiques du Brexit ? Derrière la domination de la langue anglaise se profile aussi des intérêts économiques qui pourraient être remis en cause par les nouveaux équilibres au sein de l’Union Européenne.

La facette linguistique du Brexit commence à attirer l’attention. Oh, ça ne va pas très loin : les articles signalent que peut-être, théoriquement, l’anglais pourrait ne plus être langue de travail au bénéfice du français et de l’allemand, voire d’autres langues. Mais cette curiosité étant signalée, on passe aux choses sérieuses et on oublie cette question linguistique. Et pourtant !
Parler anglais, un enjeu économique méconnu
Travailler en anglais dans ou avec les institutions européennes est regardé avec fatalisme en France. Ou même avec une certaine faveur pour ceux que cela avantage : cela rentabilise leur investissement linguistique, ou plutôt celui de leur famille : séjours le plus tôt possible en pays anglophone, souvent suivi d’études supérieures aux États-Unis. Bref, pour eux, comme pour les autres acteurs anglophones de Bruxelles, surtout que rien ne change !
Or, il s’agit d’un problème économique important : le rapport Grin (téléchargeable sur le site de La Documentation Française) a chiffré à des dizaines de milliards de dollars par an l’avantage pour le Royaume-Uni et ses entreprises. Sa conclusion mérite d’être intégralement citée :
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