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Imposer l'utilisation d'une langue de travail unique n'est pas sans risque

Entreprise | LE MONDE ECONOMIE | 23.01.12 | 15h02

par Julie Battilana, professeure associée à la Harvard Business School

Au fil de leur développement international, nombreuses sont les entreprises qui sont devenues de véritables tours de Babel. Pour résoudre les problèmes posés par la diversité linguistique, certaines ont décidé d'imposer l'utilisation d'une langue de travail commune, dite véhiculaire, le plus souvent l'anglais.
C'est le cas, par exemple, des multinationales françaises Renault et Technicolor (anciennement Thomson), des allemandes SAP et Siemens, d'Airbus, du finlandais Nokia, du groupe japonais Rakuten.

Cette mesure vise à faciliter les échanges d'informations au sein de ces multinationales, mais aussi avec leurs clients et leurs fournisseurs aux quatre coins du globe.

L'adoption d'une langue véhiculaire risque cependant d'avoir des conséquences néfastes sur la performance de ces entreprises si elle n'est pas bien accompagnée en interne. L'étude menée par Tsedal Neeley, professeure à l'université de Harvard, révèle qu'une telle adoption entraîne souvent une baisse, au moins temporaire, de la productivité des employés. Lire la suite...