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Percevoir le temps autrement, le super-pouvoir des bilingues (Sciences et avenir)

Damien Desbordes Le 13.05.2017 à 17h00

Les Suédois pensent les durées comme des distances et les Espagnols, comme des quantités. La langue influe sur la manière dont on perçoit le temps. Quant aux bilingues ? Cela dépend du contexte. Bienvenue dans le monde de la psycholinguistique.
Comme disait Einstein, tout est relatif. Même le temps. Il est "absolument" relatif dans le sens où il va plus lentement lorsque l'on se déplace plus vite. Mais ce que révèle la dernière expérience d'Emanuel Bylund et Panos Athanopoulos, c'est que "la perception psychophysique du temps peut être fortement influencée par... le langage". A en croire cette étude, publiée dans le Journal of Experimental Psychology, les hispanophones auraient tendance à appréhender la durée en termes de quantité ou de volume. De leur côté, ceux qui parlent suédois semblent penser le temps comme une longueur, une distance plus ou moins courte. Par exemple, ceux qui parlent suédois (ou anglais) diront "une longue journée", tandis que les hispanophones (et les grécophones) préféreront la décrire comme "une grosse journée". Question de perception. Mais alors, comment font les bilingues ?
"Flexibilité cognitive"
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