Dans un premier article, nous nous sommes inquiétés de la réforme de l'ENA (Ecole nationale d'administration) qui, au moins dans son volet linguistique, opère un virage à 180° vers le tout-anglais. Nous y sommes revenus dans la Lettre N°57.
Comme nos lecteurs internautes le savent bien, nous n'avons rien contre l'anglais, et quand nous insistons sur la nécessité d'importants progrès en langues étrangères, ce n'est pas pour écarter l'anglais, mais pour souligner que l'anglais ne suffit pas dans le monde d'aujourd'hui et encore plus dans le monde de demain.
Alors, quand on nous assène des solutions de langue unique, en l'occurrence l'anglais, nous y voyons une régression. C'est un repli. De beaux esprits, imbus d'idéologie managériale, nous expliqueront que nous n'acceptons pas la modernité. De quelle modernité parle-t-on ? That is the question.
Il faut lire notre tribune libre (1). Nous faisons le pari de la lucidité. Nathalie Loiseau, directrice de l'ENA, a répondu à cette tribune libre dans des termes qui ne peuvent nous satisfaire.
(1) Tribune signée par :
Thérèse Clerc - ADEAF Association pour le Développement de l’Enseignement de l’Allemand en France
Isabelle Alfandary - AFEA Association Française d’Études Américaines
Armelle Groppo - AFR Associations Française des Russisants
Thierry Gallèpe - AGES Association des Germanistes de l’Enseignement Supérieur
Albert Salon - ALF Avenir de la Langue Française
Jean-Marc Delagneau - APLV Associations de Professeurs de Langues Vivantes
Philippe Deniard - CLEC Cercle littéraire des écrivains cheminots
Yves Montenay - ICEG Institut Culture Économie et Géopolitique
Christian Tremblay - OEP Observatoire Européen du Plurilinguisme
Eric Fisbach - SHF Société des Hispanistes Français de l’enseignement supérieur
Barbara Meazzi - SIES Société des Italianistes de l’Enseignement Supérieur
Lauro Capdevila - SLNL Société des Langues Néo-Latines