
La faible maîtrise de Peter MacKay, favori pour diriger le Parti conservateur, est vue comme une faute grave, alors que le bilinguisme est inscrit dans la loi.
LETTRE DE MONTRÉAL
Il suffit d’une étincelle au Canada pour que le débat sur les langues s’embrase. Cette fois, c’est la « course à la chefferie », la campagne pour trouver un nouveau dirigeant au Parti conservateur du Canada (PCC) qui a mis le feu aux poudres.
Fin janvier, Peter MacKay se lance dans la course. L’homme, aujourd’hui donné favori, n’est pas un perdreau de l’année. Il fut ministre de la justice, de la défense, puis des affaires étrangères des gouvernements successifs de Stephen Harper, premier ministre fédéral entre 2006 et 2015. Après avoir quitté un temps la politique, il souhaite s’engager de nouveau pour mettre en échec l’actuel premier ministre libéral Justin Trudeau, qui mène selon lui « la vie trop dure aux Canadiens ». Il revient surtout au moment où la place est laissée vacante par la démission de l’ancien chef du PCC, Andrew Scheer, qui n’a pas su priver M. Trudeau d’un second mandat.