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L’Afrique sous la menace du surendettement, effet pervers des prêts chinois (Le Monde Afrique)

LE MONDE Le 14.05.2018 à 17h23 par Sébastien Le Belzic (chroniqueur Le Monde Afrique, Pékin)
L’abondance des financements accordés par Pékin pour des projets d’infrastructures inquiète le FMI et la Banque mondiale.

Le Kenya est le dernier pays africain en date à adhérer à la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (BAII), chargée de financer les projets chinois dans le cadre des « nouvelles routes de la soie ». L’Egypte et l’Ethiopie font déjà partie des 86 pays membres de cette institution née en janvier 2016 et dirigée par la Chine. Nairobi pourra désormais profiter de ses deniers. Mais pour le Kenya, le risque de voir sa dette publique, déjà très importante, exploser est préoccupant.

« Ce fardeau reste lourd pour le Kenya et les prêts chinois peuvent le rendre insoutenable », prévient Apurva Sanghi, ancien économiste en chef de la Banque mondiale pour plusieurs pays d’Afrique de l’Est, dont le Kenya.

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Selon l’agence de notation Moody’s, le risque de « stress financier » va s’accroître au début de la prochaine décennie… La Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) tirent également la sonnette d’alarme. La directrice générale du FMI a mis en garde le mois dernier contre le piège de l’endettement. Christine Lagarde s’exprimait à Pékin à l’occasion d’un forum sur les « nouvelles routes de la soie », le colossal plan lancé en 2013 par le président chinois, Xi Jinping, pour déployer routes, ports, voies ferrées et parcs industriels à travers le monde. Il ne faut pas que les pays acceptant d’accueillir certains de ces chantiers aient le sentiment que « c’est un repas gratuit », a-t-elle observé, plaidant pour des investissements plus collectifs et une gestion plus attentive.

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