"Estonie. La police de la langue obtient des pouvoirs de harcèlement accrus"
Dans un communiqué avec un titre très journalistique qui n'en reflète pas le contenu, Amnesty International met en cause certains aspects de la politique linguistique de l'Estonie.
Nous ne nous permettons pas juger de la situation d'un pays qui a vécu pendant près de trois siècles sous domination russe et dont la minorité russe représente un quart de la population.
A noter qu'Amnesty International ne conteste pas la légitimité de la politique d'intégration linguistique de l'Estonie, ni la législation estonienne dans son ensemble mais plutôt certaines ses modalités. Le communiqué se termine par : "Amnesty International demande instamment au gouvernement estonien de réexaminer les derniers amendements apportés à la Loi sur la langue et d'envisager une approche plus constructive de l'intégration linguistique, par exemple en proposant des cours d'estonien gratuits ou pris en charge pour tous, plutôt qu'en mettant en place des mesures répressives, punitives et en fin de compte, aliénantes, telles que celles employées par l'Inspectorat de la langue."