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Les premières années de bébé, son bien-être et ses compétences jour après jour - Geneviève Appel avec Elisabeth Scheurer et Nicole Simon Bogaers

Voici un ouvrage deviendra vite pour les professionnels de la petite enfanceun un livre de référence, mais qu el'on peut aussi conseilller sans réserve aux jeunes parents, autant qu'aux grands-parents, dont le rôle a toujours été et sera plus que jamais important vis-à-vis de leurs petits-enfants. Par ses caractéristiques scientifiques et pédagogiques ce livre est un livre sans exagérer à posséder, à lire et à relire en l'appliquant dans tous les gestes du quotidien avec l'enfant.

À travers de nombreuses descriptions, photos et séquences vidéo, Geneviève Appell nous invite à partager son regard sur le bébé et à nous émerveiller de voir chaque enfant développer à sa manière ses propres compétences pour peu qu'il soit accompagné par des adultes attentifs dans un environnement à la fois riche et sécurisant.

Comme l'OEP s'intéresse plus particulièrement aux questions d'acquisition de la (ou des) langue(s) maternelle(s) et des autres langues, nous attachons un intérêt tout particulier au chapitre 4 "Communication et langage. Un atout relationnel, intellectuel et émotionnel". Voici quelques extraits pour vous mettre l'eau à la bouche :

"Bilinguisme : La maitrise de plusieurs langues est reconnue de nos jours comme un atout dans la vie. En doter un enfant et la façon de 1e faire peuvent devenir une question.

EIle se pose tout spontanément aux parents dont les langues maternelles sont distinctes. Quelle langue parler au bébé? Faut-il en privilégier une, laquelle, ou peut-on, doit-on lui offrir les deux ? Quels sont les risques ?

La question se corse s'ils vivent à l'étranger, une troisième langue s'impose à la famille et plus tard se posera peut-être le choix de l'école. Si les parents en ont les moyens, devront-ils confier leur enfant à l'école locale ou à une école où se pratique une des langues qu'il connaît déjà? Dans les pays multilingues comme la Suisse ou le Luxembourg, une ou deux langues maternelles à la mai­son et une troisième à la crèche puis à l'école sont pratique courante et cela ne semble pas générer de difficultés particulières."

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Une professionnelle témoigne : « Dans une crèche française, un groupe de huit enfants âgés de 12 à 15 mois était composé de quatre enfants français, une Iranienne, un Japonais, un Algérien et un Marocain. Leur arrivée en France à tous les quatre était récente et leur famille ne parlait que leur langue d'origine. Le mode de contact prôné dans la structure a permis qu'une communi­cation adulte-enfant de qualité puisse s'établir. L'adulte s'approche de l'en­fant concerné, se met face à lui, à sa hauteur, pour lui parler de ce qui va se passer pour lui ou de ce que l'on va faire avec lui, avant d'agir. Toute l'équipe a pu observer comment ces enfants qui ne comprenaient pas un mot de français se sentaient concernés intimement et apprenaient très vite les mots et les petites phrases accompagnant leurs expériences de vie quotidienne. Compréhension et expression progressaient de pair et ces enfants, en quelques mois, se sont servi du français comme outil de com­munication avec les mêmes particula­rités de leur âge que les autres enfants du groupe à qui les parents parlaient en français. »

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"L'expérience est certainement très différente lorsque des parents, pen­sant faciliter son futur apprentissage de langues à l'école, inscrivent leur tout-petit dans un jardin d'enfants pratiquant une langue qui n'est ni celle des parents ni celle des profès­sionnels. La langue peut difficilement dans ce cas être un véhicule de rela­tion authentique, avec tout l'affectif que cela implique. Cela s'apparente à un cours de langue désincarné."

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