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"Le Brexit, une chance pour le français en Europe" (Journal du Dimanche 11 novembre)

Le député apparenté MoDem du Haut-Rhin Bruno Fuchs, vice-président de l'Assemblée parlementaire de la francophonie, juge dans une tribune que l'Union européenne doit en finir avec la domination de l'anglais au sein des institutions.

TRIBUNE. La sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne est un tournant majeur dans la construction européenne ; un de ces ­virages qui peuvent totalement la relancer si nous décidons d'en faire une ­opportunité. C'est particulièrement vrai en matière linguistique, où l'hégémonie de l'anglais est devenue flagrante. Pour se rendre compte de l'ampleur de la dérive, il faut savoir qu'en 1970, au sein de la Commission européenne, les documents officiels étaient à 60% rédigés en français et à 40% en langue allemande. En 2017, le français ne représentait plus que 2,58% et l'allemand 2,02% alors que l'anglais représentait 84,38% et que les vingt autres langues officielles et de travail se partageaient les 11,02% restants.

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Aujourd'hui, les conférences de presse se font majoritairement en anglais, les réunions se tiennent en anglais, les concours généraux pour le service d'action extérieure sont en anglais, les appels d'offres sont majoritairement rédigés en anglais. La diversité linguistique au sein de l'Union est clairement menacée.

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