Logo de l'OEP
Logo de l'OEP

A Madrid, les profs de français sur le pied de guerre (Le Monde)

Dans la capitale espagnole, l’enseignement du français comme celui des autres deuxièmes langues vivantes, déjà optionnel, est réduit de deux à une heure hebdomadaire.

Par Sandrine Morel (Madrid, correspondante)

Publié le 15 février à 01h01, mis à jour à 07h06 - Photo : Une salle de classe, à Mairena del Aljarafe, près de Séville, en septembre 2020 CRISTINA QUICLER / AFP

LETTRE DE MADRID

Elles semblent bien loin, les années 1970, quand tous les élèves espagnols apprenaient le français, alors seule langue étrangère obligatoire de l’enseignement public. Ce temps aussi où les élites du royaume se revendiquaient souvent comme « afrancesados », terme emprunté au XVIIIe siècle par les amoureux de la culture française et de la langue de Molière.

Le 6 février, le tribunal supérieur de justice de Madrid a accepté la plainte de l’association de professeurs de français de la capitale, Madrigalia, contre le décret approuvé le 29 juillet dernier par la Communauté autonome de Madrid, qui réduira à la rentrée prochaine, de deux à une heure par semaine les matières en option, parmi lesquelles la deuxième langue vivante, donc le français. Une décision prise par le gouvernement régional du Parti populaire (PP, droite) pour augmenter la pratique du sport à l’école, de deux à trois heures hebdomadaires, sans consulter la communauté scolaire ni écouter ses objections. Pourtant nombreuses.

Lire l'article