Content: Les traducteurs qui se sont rendus – avec ou sans l'accord de leurs chefs de département respectifs – à
Une fois que tous les enfants du monde sauront l'anglais, on pourra s'occuper même d'autres langues (David Graddol, British Council). Il faut surtout pratiquer les langues minoritaires et des migrants pour réduire le rôle dominant et répressif des langues dites nationales (Margareta Hauschild, Goethe Institut, entièrement dans la ligne de son institution qui fait tout sauf la promotion de la langue allemande, inscrite dans ses statuts). De toute façon, l'idée des langues nationales codifiées et repliées sur elles-mêmes est une survivance absurde d'un passé chauviniste qu'il faut combattre à toute force (Reine Meylaerts, Université de Louvain).
A mon humble avis, toutes ces conceptions aussi diverses qu'elles paraissent à première vue, ne conduiront si on leur laisse libre cours qu'à une chose: une Irlande à l'échelle mondiale où les gens de bonne volonté auront échangé leurs idiomes 'provinciaux et chauvinistes' contre l'anglais mondial, 'porteuse des idées de progrès, de la mondialisation et du libre marché', tandis que les esprits obstinés et bornés continuent à pratiquer leurs dialectes 'celtiques' (au sens métaphorique) respectifs dans leurs villages rebelles. On peut promouvoir l'expansion de l'anglais dans tous les coins du monde et tous les domaines de la vie, à la façon du British Council qui se réjouit de voir survivre le British Empire dans la domination de l'anglais mondialisé. On peut aussi mener jusqu'au bout une lutte acharnée contre les langues nationales qui bâillonneraient ou au moins limiteraient le rôle des langues minoritaires et de migrants parlées sur leurs territoires. Le résultat sera toujours le même: une langue, l'anglais, qui couvre toute la terre et tous les domaines et une multitude des dialectes réduites aux foyers familiaux.
Est-ce que cela est le paradis multilingue dont nous rêvons?
Publié le 28-09-2007