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Parler européen (La Lettre N°541 de la Fondation Robert Schuman)

Par Stefanie BUZMANIUK

L’Union européenne n’est ni un État, ni une organisation internationale comme les autres. Son caractère unique a, dès l’origine, imposé la création d’un régime linguistique qui répond à des exigences particulièrement élevées.

Son multilinguisme, avec vingt-quatre langues officielles, se distingue de celui de toute autre entité internationale comme par exemple l’ONU qui compte six langues officielles (anglais, arabe, chinois, espagnol, français et russe). Il ne ressemble pas non plus au multilinguisme d’un État fédéral comme les États-Unis qui n’a qu’une seule langue officielle. Le modèle suisse serait celui auquel le multilinguisme européen ressemblerait le plus : un statut officiel identique pour toutes les langues des constituants. Ce multilinguisme est radicalement inclusif mais aussi hautement complexe. Il suscite par conséquent de vives discussions avec, à l’appui, des arguments très divers – élogieux, pragmatiques, ou critiques.

La complexité du régime linguistique de l’Union se reflète dans des exemples concrets : 2,2 millions de pages sont traduites chaque année au sein de la Commission, environ 43% du personnel de la Cour de justice travaille dans les services de traduction et d’interprétariat. Avec 24 langues officielles, les combinaisons de traduction possibles s’élèvent à 522.

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