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Le monde francophone demeure le parent pauvre de l’aide française au développement (18/06/2018)

Par Ilyes Zouari, Président du CERMF (Centre d’étude et de recherche sur le monde francophone) - Photo : MARC JOURDIER / AFP (Le barrage hydroélectrique Inga 2, sur le fleuve Congo)

En 2016, moins d’un euro sur six versés par la France a été affecté au vaste monde francophone. Une situation qui traduit un manque de vison à long terme, et qui s’oppose à la politique du Royaume-Uni qui privilégie toujours son espace géolinguistique. Et les perspectives sont peu encourageantes.
Selon les dernières statistiques détaillées publiées par l’OCDE, la France n’a consacré que 32 % de ses aides relevant de la catégorie dite de l’Aide publique au développement (APD) à des pays francophones en 2016. En y rajoutant sa lourde contribution nette au budget de l’Union européenne (UE), selon les données fournies par le Sénat, la part du monde francophone (en l’occurrence l’Afrique francophone, Haïti et le Vanuatu) s’établit à environ 15 % du volume global des aides au développement versées par l’Hexagone à des pays étrangers.
Une politique peu francophonophile
Concernant la partie relative à l’APD (qui se rapporte aux pays à revenu faible ou intermédiaire, et non membres de l’UE), et comme à peu près comme chaque année, seuls deux des dix premiers pays bénéficiaires, aides bilatérales et multilatérales confondues, étaient des pays francophones : le Maroc (2e) et le Cameroun (4e). Les autres principaux bénéficiaires étaient dans l’ordre : la Turquie (1e), la Jordanie (3e), l’Égypte (5e), l’Inde, la Colombie, le Mexique, l’Éthiopie et le Brésil.

Pour en savoir plus

Ce rapport est également disponible en format PDF (cliquer ici)

Par ailleurs, une version  courte - dépourvue de nombreux éléments et des graphiques - a été initialement publiée

sur le site des Échos (cliquer ici)