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Pour de meilleures pratiques en matière d'utilisation parallèle des langues dans les universités nordiques : 11 recommandations - Best practice of parallel language use at Nordic Universities: 11 recommendations (Nordic Council of Ministers, 2018) - FR Résumé et perspective politique

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Pour de meilleures pratiques en matière d'utilisation parallèle des langues dans les universités nordiques :
11 recommandations

Résumé et perspective politique

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La vague de mondialisation qui balaie le secteur universitaire est le principal catalyseur des travaux du Groupe des langues parallèles du Conseil nordique des ministres. L'enseignement supérieur et la recherche sont des activités de plus en plus multilingues qui nécessitent des politiques linguistiques très développées. Dans ce rapport, le Groupe formule 11 recommandations sur l'utilisation des langues locales et internationales dans les universités de la région nordique. Elles sont présentées en détail au chapitre 3 et examinées plus en détail au chapitre 4. Bref, c'est ce qu'ils sont :

1. Chaque université devrait avoir une politique linguistique.

2. Chaque université devrait avoir un comité de politique linguistique.

3. Chaque université devrait avoir un centre de langues.

4. Le personnel recruté à l'étranger devrait se voir offrir des cours dans la langue d'enseignement, la parole commune et la langue à des fins spéciales.

5. Diverses catégories d'étudiants devraient se voir proposer des cours de langues, à la suite d'analyses des besoins.

6. Des cours de langue devraient être proposés aux enseignants-chercheurs et aux enseignants-chercheurs, à la suite d'une analyse des besoins.

7. Les universités devraient choisir leurs langues d'enseignement en fonction des principes de l'utilisation parallèle des langues et de la "classe internationale".

8. Les politiques linguistiques des universités devraient également couvrir la langue utilisée dans l'administration.

9. Les universités devraient surveiller et réévaluer régulièrement le choix de la langue des publications.

10. Les politiques linguistiques des universités devraient également couvrir la langue utilisée pour la diffusion des connaissances, la sensibilisation et les activités de communication externe.

11. Les politiques linguistiques devraient inclure l'élaboration de ressources de soutien de la langue numérique dans chaque université.

La qualité de l'enseignement et de la recherche dans les universités dépend de la capacité des étudiants, des chercheurs et des enseignants à développer les compétences linguistiques requises pour un travail intellectuel avancé et compétitif au niveau international. En tant que tels, ils devront presque toujours être multilingues. Toutefois, cela ne va pas de soi. Au contraire, ils ont besoin d'un soutien organisé et externe basé sur des analyses méticuleuses des besoins.

Dans un monde globalisé, les universités et les établissements d'enseignement supérieur doivent être inclusifs. Ceci s'applique aux étudiants ordinaires ayant une maîtrise incomplète de la langue académique, aux étudiants étudiant dans leur propre pays mais dont la langue maternelle n'est pas la langue principale du pays concerné, aux migrants, aux étudiants en échange et aux étudiants invités. Elle s'applique également aux chercheurs internationaux et aux autres chercheurs qui se trouvent dans ce qui peut, à bien des égards, être un environnement étranger.

En tant qu'institutions les plus importantes de la société pour la production et la communication de nouvelles connaissances, les universités ont le devoir démocratique de maintenir et de développer le dialogue scientifique, tant dans les cercles de recherche internationaux qu'avec de larges groupes de citoyens. Cela exige des compétences linguistiques à multiples facettes.

Il convient également de noter que des politiques bien développées pour l'utilisation parallèle des langues dans toute la région généreront d'importantes synergies nordiques. Les universités nordiques sont basées dans des pays où les principales langues sont de taille moyenne selon les normes internationales, mais très développées, et où l'anglais est parlé à un niveau élevé dans les universités et ailleurs. Les affaires se déroulent à la fois dans la langue locale et en anglais. En tant que telles, les conditions d'utilisation parallèle des langues dans les universités nordiques sont exceptionnellement bonnes. Par rapport aux observations du Groupe ailleurs en Europe, le débat nordique sur l'utilisation parallèle des langues semble avoir progressé. Les échanges nordiques d'expériences, d'orientations et, dans de nombreux cas, de programmes nordiques de développement des compétences et de développement des ressources font que la région pourrait relativement facilement devenir un leader mondial dans ce domaine en pleine expansion. Compte tenu du cadre imposé par la mondialisation, l'utilisation parallèle des langues est également importante pour le développement de la communauté linguistique nordique.

Le chapitre 1 rend compte des travaux du Groupe et en expose le contexte ; le chapitre 2 explique la terminologie et les concepts clés ; le chapitre 3 présente les 11 recommandations dans leur intégralité ; et le chapitre 4 examine chacune des recommandations et les raisons qui les sous-tendent.