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Sprachdynamik und Sprachengebrauch

Normes endogènes et plurilinguisme... (Collectif ENS)

couv Normes endogènes ... Aires francophones, aires créoles.

Sous la direction de Claudine Bavoux, Lambert-Félix Prudent et Sylvie Wharton. ENS Editions, 2008, 200 p., N° ISBN : 978-2-84788-125-7. 34€.
Ouvrage disponible en librairie ou par commande en ligne : http://lcdpu.fr

 

Les linguistes spécialistes de l’espace francophone usent depuis plus d’une vingtaine d’années du concept de norme(s) endogène(s) élaboré initialement à partir de situations africaines. La question est de savoir si ce concept peut être étendu à d’autres situations de plurilinguisme, et à quelles conditions. Elle est posée depuis les aires franco-créolophones que sont les DOM, dans une démarche de confrontation avec d’autres situations de francophonie (Wallonie romane, Côte d’Ivoire, Louisiane, Maghreb).
L’observation attentive de ces situations de contact révèle une permanente activité de brouillage et de négociation des lignes frontières antérieurement posées. Partant, les auteurs de cet ouvrage avancent que l’heure est davantage aux appartenances multiples qu’à une allégeance à une norme unique ; mais aussi, que la langue doit s’appréhender en termes de projet négociable, et non plus d’objet préconstruit, c’est-à-dire d’essence. La question des normes endogènes ou plus exactement du processus de leur production s’actualise alors non pas à partir d’une langue artificiellement coupée de son milieu écologique, mais à partir de ce qui se parle, un vernaculaire marqué par le plurilinguisme, même si les valeurs assignées aux différentes formes linguistiques demeurent, quant à elles, inscrites dans une sémiotique résolument discrète et socio-historiquement marquée.


Claudine BAVOUX est maître de conférences en Sciences du Langage à l’université de la Réunion. Elle s’intéresse à la dynamique des normes exogènes et endogènes.
Lambert Félix PRUDENT est Professeur de Sciences du Langage à l’université de la Réunion. Dans sa thèse de Doctorat (1979), il a étudié la genèse et l’histoire des créoles des Petites Antilles avant d’entamer une série de recherches sur les contacts de langues dans les communautés créoles autour du monde.
Sylvie WHARTON est maître de conférences en Sciences du Langage à l’IUFM de la Réunion. Ses travaux portent sur la co-habitation des normes sur le terrain scolaire, et plus particulièrement en situation de contacts de langues.


SOMMAIRE

 

Claudine Bavoux (Université de la Réunion), Avant-propos

Jean-Marie Klinkenberg (Université de Liège), Introduction. Normes linguistiques, normes sociales, endogenèse

Première partie – Français, langues partenaires et endogénéité

 

Albert Valdman (Indiana University, Bloomington), Normes et déminorisation du français de Louisiane
Michel Francard (centre de recherche VALIBEL, Université catholique de Louvain) et Philippe Hambye (centre de recherche VALIBEL, Université catholique de Louvain, FRS-FNRS), Normes endogènes et processus identitaires. Le cas de la Wallonie romane
Béatrice Akissi Boutin (Université de Toulouse – le Mirail et Université Cocody-Abidjan), Norme endogène ivoirienne et subordination
Fouzia Benzakour (Université de Sherbrooke, Canada), Le français en terre marocaine. Norme(s) et légitimation

Deuxième partie – Le bilinguisme français-créole entre anomie et normes pragmatiques

 

Lambert-Félix Prudent (Université de la Réunion), Anomie, autonomie et polynomie dans les régions françaises d’outre-mer
Claudine Bavoux (Université de la Réunion), Constructions normatives et marquage identitaire à la Réunion
Logambal Souprayen-Cavery (Université de la Réunion), Créole, français régional et français créolisé. À la recherche de « normes endogènes » à la Réunion
Mylène Lebon-Eyquem (Université de la Réunion), « La dodo lé la ». Stylistique du « mélange à la Réunion : à la recherche de l’efficacité pragmatique endogène
Sylvie Wharton (Université de la Réunion), Normes endogènes. École et attendus politiques : une notion sociolinguistique à l’épreuve des aires créoles

Jean-Marie Klinkenberg (Université de Liège), Conclusions