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La francophonie victime du communisme et de l’islamisme (chronique Yves Montenay)

Au 19e siècle, le français était langue internationale à plusieurs titres. C’était la langue des traités, celle de la noblesse et de la grande bourgeoisie européenne, mais aussi turque, égyptienne, libanaise et dans une moindre mesure tunisienne (avant la colonisation pour ces deux derniers pays). Avec les mouvements démocratiques ou révolutionnaires, toujours au 19e siècle, elle était en train de gagner de plus larges publics.

Mais les bouleversements politiques de la première guerre mondiale et de ses conséquences jusqu’à aujourd’hui lui ont coûté cher. Et en particulier les révolutions communistes.

Le communisme et la francophonie russe

Le français était très implanté en Russie, où ceux qui disposaient de quelques moyens « importaient » une nounou puis un précepteur francophone. Tolstoï, dans « Guerre et Paix » qui décrit la Russie face à Napoléon précise sans cesse « il dit en français… », « il revint au russe pour une plaisanterie un peu leste ». Plus tard, Alexandre Dumas se flattait d’avoir parcouru la Russie pour faire des conférences, exclusivement en français bien entendu.

La révolution soviétique a tué ou exilé les nobles et grands bourgeois francophones. Dans ma jeunesse, on parlait des vieux princes russes chauffeurs de taxi. Les uns se sont fondus dans la population française et d’autres ont maintenu une activité francophone aux États-Unis : leur disparition est une des raisons de la baisse cette activité depuis quelques décennies.

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